Juste au-dessous de la capitale Kirghize la vallée d’Ala Archa est un véritable havre de paix pour tous les voyageurs en attente d’un visa ou plus simplement pour tous les passionnés de montagne.
Rare au Kirghizstan, une forêt de sapins borde la rivière d’Ala-Archa. Facile de garer son vélo, de planter sa tente ou de déposer son camion pour quelques jours. Les kirghizes, nombreux dans le parc ne s’embarrassent pas trop de matériel de randonnée, les sorties à la montagne se résument le plus souvent à un copieux pique-nique et une descente ordonnée de vodka. C’est le moment de se faire inviter pour goûter aux spécialités !
Pour ceux qui aiment la marche trois grands itinéraires :
En rouge, le premier, le plus bas, part sur la droite de la route avant les campements de yourtes. Un grand parking et un panneau à la gloire du camp soviétique d’alpinistes indique le départ. Une boucle est proposée, elle nous a semblé impossible à réaliser sans une tenue de canyoning, un baudrier et une corde tant la rivière Adygene est puissante.Par contre il est possible de grimper jusqu’au mignon cimetière des alpinistes, rive droite de la rivière, puis poursuivre à travers la forêt, passer par une prairie fleurie pour finalement rejoindre les herbages d’altitude. De là un guet permet de passer sur la rive gauche du torrent jusqu’à un poste météo abandonné duquel part un sentier. Suivre le sentier, suivre le sentier, suivre le sentier. Il est possible de camper avant le premier raidillon ou solution de secours en cas de mauvais temps un abri, plutôt douillet, a été aménagé entre deux gros blocs de pierres dans le raidillon sous une bâche de toile et de plastique.Aller-retour compter 4-5h de marche avec un bon pas. Vues de nombreuses marmottes, et même des géantes, et un groupe de braconniers.
En jaune, le second, celui qu’on n’a pas fait.
En bleu la randonnée sur deux jours ou plus si vous souhaitez rejoindre la vallée de Karakol. Le départ se fait sur la rive droite de la rivière, franchir, en vous mouillant les pieds, un premier ruisseau puis bien prendre le premier pont pour rejoindre la rive gauche de la rivière. Remonter la vallée jusqu’à un pont et là un choix tactique est à faire. En traversant le pont et en regagnant la rive droite le chemin se confond avec l’ancienne route, pratique, mais il faut traverser deux affluents dont le Djélad ?? fraichement sorti du glacier juste au-dessus qui, le jour de notre passage, a forcé au demi-tour un bon nombre de marcheurs… Rive gauche pas vraiment de sentier jusqu’au dernier raidillon ce qui ralentit le trajet. Les deux parcours se retrouvent juste au-dessus à l’endroit où la rivière disparait sous une moraine. S’ouvre alors une vallée glaciaire pleine de fleurs, d’une eau opaline au bout de laquelle on distingue les glaciers. Mieux vaut planter la tente à la hauteur de l’ancienne station météo, l’herbe y est plus grasse encore que chez vos voisins, pour continuer ensuite la balade jusqu’à la station abandonnée sur la gauche ou jusqu’au lac pour revenir ensuite dormir dans l’herbe. Un autre spot bivouac (place pour deux tentes maximum) au niveau du premier lac sous le petit glacier, le reste c’est que du caillou…Compter 4-5h de marche jusqu’ à la station météo 2h de plus jusqu’au lac ou à la station désaffectée. Une fois la tente plantée vous pouvez vous faire un des sommets qui surveillent la vallée mais attention ça grimpe sec et pas de chemins.
Attention si vous souhaitez passez sur le versant sud du massif pour atteindre la vallée de Karakol pour ensuite rejoindre Susamyr. La vallée est quasi désertique à l’exception de quelques yourtes de bergers en estive, la piste n’est empruntée que par une ou deux voitures par jour, bien prendre des provisions ! De Susamyr il n’y a pas de Machourtkas, il faut prendre un taxi collectif jusqu’à Kara-Balta prix 250 soms.